Daylight
(2011-2016)
Suite d'installations intégrées à l'architecture
Chaque fois, un panneau blanc surmonté de luminaires fluorescents (néons) de type "daylight" mime un élément architectural du lieu, les contours de fenêtres choisies pour leur orientation laissant pénétrer énormément de lumière. Perpétrant sa mécanique uniforme dans des paysages multiformes et changeants, dans diverses architectures plus ou moins archétypales de la banlieue nord-américaine, le projet pose un regard sur les variabilités de l’environnement.
Allumés jour et nuit, les luminaires modulent le paysage que la fenêtre donne à voir. S’y joue une confrontation entre la constance des néons et la mouvance de la lumière naturelle, marquant le passage du temps au sein du paysage. Le titre de chaque volet indique l’heure précise à laquelle les rayons du soleil touchent perpendiculairement les fenêtres.
La journée avançant, la dynamique inscrite dans l’espace se transforme. Au cours des heures de fort ensoleillement une tension palpable s’insère entre le panneau et la fenêtre. Le spectateur qui s’y trouve entre alors dans une expérience phénoménologique de la lumière et y perd ses repères dans l’espace. À la tombée du soir, vue de l’intérieur, la fenêtre se met à refléter l’installation, effaçant le paysage. De l’extérieur, cette lumière artificielle simulant celle du soleil éclaire ce que la fenêtre donne normalement à voir.