L’apparente simultanéité des étoiles dans le ciel d’aujourd’hui
(2015)
Impression au jet d'encre
Les similitudes sont frappantes entre les représentations que nous nous faisons d'Internet et celles du ciel la nuit. Tout d'abord, nous avons tendance à envisager Internet comme une structure volatile, aérienne. Les données «dans le nuage» sont en fait contenues dans d’imposants data centre construits loin des regards. Puis, il y a les représentations graphiques où Internet comme que le ciel nocturne sont la plupart de temps abordés comme du vide habité par des ensembles de points que nous relions entre eux par les lignes droites de l'hyperlien et de la constellation. Finalement, il y a le regard. Celui qui observe le ciel la nuit tout comme celui qui navigue dans Internet regardent au travers d’espaces dont ils ne peuvent appréhender la profondeur et qui évoluent dans des temporalités plurielles. Ces espaces, l’un comme l’autre, offrent des illusions de simultanéité construites autour du point de vue de celui qui regarde.
Dans les pièces de la série, cette recherche s'est cristallisée autour d'un symbole fort de l'imagerie numérique, ce damier gris et blanc universellement accepté comme représentation virtuelle de la transparence et dont l'utilisation la plus connue est celle du logiciel Photoshop. Numériquement généré puis imprimé sur de grandes surfaces qui reprennent les proportions de l'écran d'ordinateur, le motif se déploie. Étant toujours visualisé au même format, plus la surface est grande plus elle s'ouvre sur ce motif, plus on compte de petits carrés.