Les dix images d’Axes sont construites autour de mouvements semblables et dans des environnements interchangeables. L’appareil photographique fixe directement le soleil, installé dans un ciel placide. Au moment de la prise de vue, un sac de plastique vient s’insérer dans l’axe établit entre la lentille et le sujet cadré dans l’image, redéfinissant ainsi toute sa dynamique.

L’objet, devenant plus ou moins le sujet de la photographie, ne parvient pas à faire oublier l’environnement dans lequel il s’est implanté : une image deux fois plus longue que haute qui représente des éléments très typés du paysage.

Malgré cette nature paysagère, ces photographies ne portent la marque d’aucune réalité géographique ou temporelle; caractéristique mise en exergue par les titres de chacune des images qui font allusion à des lieux et à des dates, répartis sur les douze dernières années et aux quatre coins du globe. Or, si ces informations peuvent sembler substituables les unes aux autres, elles demeurent plausibles, générant nombre de possibles.